par admin | Avr 15, 2021 | Local, National, Point de vue
Mardi 13 avril, l’Assemblée nationale avait à se prononcer sur l’organisation des prochaines élections départementales et régionales.
Pour ces élections locales, si importantes pour tout citoyen attaché viscéralement à la décentralisation et à nos institutions, deux risques essentiels – sanitaire et démocratique – étaient identifiés. À ce titre, afin de minorer ces deux risques, le Mouvement Démocrate, par la voix de son président ou de ses parlementaires a, depuis plusieurs mois, proposé le recours au vote anticipé, ou par correspondance, sans succès.
– Un risque sanitaire, lié à l’organisation matérielle et humaine du scrutin. Les mairies auront-elles les salles nécessaires et suffisamment grandes pour accueillir les électrices et électeurs ? Le nombre d’assesseurs juridiquement indispensable (600 000 pour l’ensemble du territoire national) pourra-t-il être réuni, sans mettre en péril leur santé et écarter tout risque de contamination ?
– Un risque démocratique, lié à la campagne électorale. Comment faire campagne quand on ne peut pas réunir plus de 6 personnes ? Comment intéresser les électeurs à l’enjeu du scrutin lorsque l’abstention est déjà, en temps ordinaire, très élevé ? Comment mobiliser ce même électorat le jour du scrutin, quand les esprits seront légitimement plus tournés vers les regroupements familiaux et amicaux que vers les rassemblements civiques ?
Pour tenter de répondre à ces questions, le Gouvernement, à l’appui du rapport du conseil scientifique, a souhaité demander l’avis des maires.
Pour ma part, dès le 31 mars, et dès publication du rapport du comité scientifique – soit 14 jours avant le débat au Parlement ! – j’ai interrogé les 25 maires de la circonscription sur cet enjeu « éminemment politique, sanitaire et démocratique ». Si certains maires ont pris le temps de me répondre, il est remarquable de noter que l’avis de certains a évolué en quelques jours, du report au maintien des élections, au prix, sans doute, de quelque réflexion plus approfondie, qui démontre la difficulté de la décision à prendre.
Accuser la méthode de concertation me semble faire preuve d’un peu de mauvaise foi. On ne peut revendiquer légitimement plus de place aux élus locaux et trouver critiquable le fait d’être consulté par le gouvernement.
Le Parlement, Assemblée nationale et Sénat, s’est désormais prononcé. Le scrutin aura donc lieu les dimanches 20 et 27 juin prochains. Dont acte. Chacun aura pris ses responsabilités.
Il nous reste à chacune et chacun, en notre qualité de citoyen, d’apporter, dans les 2 mois qui nous séparent du 1er tour du scrutin, notre contribution au débat démocratique.
par Clara Nahmani | Mar 2, 2020 | Point de vue
Dans ce texte, 67 députés, 70 chercheurs et 25 représentants associatifs et personnalités demandent que des mesures soient prises contre la prolifération des écrans vidéo publicitaires, « une incohérence dans une société toujours plus marquée par l’urgence écologique, le gaspillage d’énergie et de ressources
Installés ces dernières années dans les rues, les métros, les gares, les centres commerciaux et les vitrines des magasins, jusque dans les stations-services et les toilettes publiques*, les écrans vidéo publicitaires envahissent notre quotidien. Les citoyens se trouvent ainsi soumis à une pression publicitaire croissante. A Paris, Lyon, Grenoble et partout en France, des citoyens et des élus se mobilisent pour limiter leur implantation. Les écrans publicitaires apparaissent comme une incohérence dans une société toujours plus marquée par l’urgence écologique, le gaspillage d’énergie et de ressources, et où la pollution lumineuse devient un réel motif d’inquiétude pour la biodiversité. En particulier, comment inciter les citoyens à faire des économies d’énergie lorsque l’on crée dans le même temps des dépenses énergétiques équivalentes à celles d’un foyer pour un seul écran**, pour une fonction bien éloignée de l’intérêt général?
Comment ne pas appliquer le principe de précaution lorsque les
chercheurs sont de plus en plus nombreux à alerter sur les risques
sanitaires liés aux écrans, en particulier pour les enfants? L’affichage
numérique contribue à la surexposition aux écrans, responsable de
troubles du sommeil et de l’attention, générant une surcharge cognitive
au quotidien – quels que soient par ailleurs les choix éducatifs des
familles.
L’affichage
numérique et les technologies qui y sont associées ne sont pas sans
risque, non plus, pour les libertés individuelles. Plus agressifs et
intrusifs que les supports classiques, les écrans augmentent l’emprise
de la publicité sur les individus (mémorisation accrue, interaction avec
les données personnelles des smartphones, caméras identifiant l’âge et
le genre, caméras thermiques vérifiant le nombre de vues…).
Enfin,
alors que les campagnes de sécurité routière insistent sur le maintien
de l’attention, l’installation d’écrans à proximité des voies de
circulation, aux carrefours et sur les axes les plus fréquentés – qui
maximisent le nombre de vues – constitue un nouveau risque
accidentogène.
Nous pensons que la ville de demain doit offrir un cadre de vie apaisé qui contribue au bien-être de tous, préservé des multiples sollicitations commerciales, laissant place au rêve et à la rencontre.
C’est pourquoi nous demandons que des mesures soient prises contre la
prolifération des écrans vidéo publicitaires ; que ceux qui sont situés
dans les vitrines des magasins soient intégrés à la législation
concernant l’espace public afin de réguler leur implantation ; que les
règles encadrant l’installation des écrans publicitaires dans l’espace
public soient renforcées et que de nouvelles règles soient fixées
concernant les transports en commun et les espaces accueillant du public
(centres commerciaux, toilettes publiques, gares, métro…).
Dans le contexte des élections municipales et au-delà, nous appelons les élus locaux à ne pas céder à la pression des entreprises commercialisant ces supports et à prendre des décisions courageuses pour limiter ou interdire l’implantation d’écrans publicitaires dans l’espace public, comme le permet la jurisprudence actuelle et en accord avec l’opinion exprimée par les citoyens lorsqu’ils sont interrogés à ce sujet***.
Pour relire l’intégralité de l’article, cliquez ici
Les signataires :
- Matthieu Orphelin, député
- Anissa Khedher, députée
- Delphine Batho, députée
- Dominique Potier, député
- Barbara Pompili, députée
- François Ruffin, député
- Béatrice Descamps, députée
- Laurent Garcia, député
- Laurent Furst, député
- Sébastien Jumel, député
- Eric Alauzet, député
- Christophe Arend, député
- Delphine Bagarry, députée
- Erwan Balanant, député
- Ericka Bareigts, députée
- Anne-France Brunet, députée
- Michel Castellani, député
- Danièle Cazarian, députée
- Philippe Chalumeau, député
- Guillaume Chiche, député
- Mireille Clapot, députée
- Paul-André Colombani, député
- Marguerite Deprez-Audebert, députée
- Jennifer De Temmerman, députée
- Jeanine Dubié, députée
- Paula Forteza, députée
- Fabien Gouttefarde, député
- Caroline Janvier, députée
- Sandrine Josso, députée
- Mansour Kamardine, député
- Yannick Kerlogot, député
- Aina Kuric, députée
- Bastien Lachaud, député
- Jean-Luc Lagleize, député
- Jean-Charles Larsonneur, député
- Sandrine Le Feur, députée
- Jacques Maire, député
- Jacques Marilossian, député
- Thierry Michels, député
- Paul Molac, député
- Sandrine Morch, députée
- Valérie Oppelt, députée
- Jimmy Pahun, député
- Bertrand Pancher, député
- Mathilde Panot, députée
- Valérie Petit, députée
- Maud Petit, députée
- Sylvia Pinel, députée
- Loic Prud’homme, député
- Cécile Rilhac, députée
- Laurianne Rossi, députée
- Nathalie Sarles, députée
- Stéphane Testé, député
- Vincent Thiébaut, député
- Alice Thourot, députée
- Huguette Tiegna, députée
- Élisabeth Toutut-Picard, députée
- Stéphane Trompille, député
- Frédérique Tuffnell, député
- Laurence Vanceunebrock, députée
- Philippe Vigier, député
- Cédric Villani, député
- Guillaume Vuilletet, député
- Martine Wonner, députée
- Hélène Zannier, députée
- Joël Labbé, sénateur
- Guillaume Gontard, sénateur
- Marie Cousin, Présidente de Résistance à l’Agression Publicitaire
- Marie-Hélène Lafage, Porte-parole du Collectif Plein la Vue
- Laurent Fetet, Président de Paysages de France
- Élise Ayrault, Porte-parole des Déboulonneurs
- Anne-Marie Ducroux, Présidente de l’Association Nationale pour la Protection du Ciel et de l’Environnement Nocturnes
- Michel Dubromel, Président de France Nature Environnement
- Khaled Gaiji, Président des Amis de la Terre
- Jean-François Julliard, Directeur de Greenpeace France
- Stéphen Kerckhove, Délégué général d’Agir pour l’Environnement
- Morgane Créach, Directrice générale du Réseau Action Climat
- Pauline Boyer, Porte-parole Alternatiba
- Léa Vavasseur, Porte-parole Action Non-violente COP21
- Flore Berlingen, Directrice de Zero Waste France
- Christian Couturier, Président de l’association négaWatt
- Maxime de Rostolan, Fondateur de La Bascule
- Yves Marry, Président de Lève les yeux !
- Serge Tisseron, psychiatre, Président de l’association « 3-6-9-12 »
- Anne-Lise Ducanda, Collectif Surexposition aux écrans (COSE)
- Laurette Adruquand, la Quadrature du Net
- François Vaillant, Porte-parole du Mouvement pour une Alternative Non-violente (MAN)
- Aurélien Barrau, Astrophysicien
- Dominique Bourg, Philosophe
- Gaël Giraud, économiste
- Marie Toussaint, Eurodéputée (EELV), co-fondatrice de Notre affaire à tous »
- Julien Bayou, Secrétaire National EELV
- Philippe Meirieu, pédagogue
- Mehdi Khamassi, Chercheur en Sciences Cognitives (CNRS)
- Cyril Monier, Chercheur en Neurosciences (CNRS)
- Guillaume Dumas, Chercheur en Neurosciences (Institut Pasteur)
- Angelo Arleo, Chercheur en Neurosciences (CNRS)
- Étienne Coutureau, Chercheur en Neurosciences (CNRS)
- Mathieu Wolff, Chercheur en Neurosciences (CNRS)
- Arthur Leblois, Chercheur en Neurosciences (CNRS)
- Jérémie Naudé, Chercheur en Neurosciences (CNRS)
- Guillaume Sescousse, Chercheur en Neurosciences (INSERM)
- Anna Montagnini, Chercheure en Neurosciences (CNRS)
- Andrea Brovelli, Chercheur en Neurosciences (CNRS)
- Valérie Ego-Stengel, Chercheuse en Neurosciences (CNRS)
- Elodie Fino, Chercheuse en Neurosciences (CNRS)
- Nicolas Giret, Chercheur en Neurosciences (CNRS)
- Anne Christophe, Chercheuse en Sciences Cognitives (CNRS)
- Léo Varnet, Chercheur en Sciences Cognitives (CNRS)
- Magali Ollagnier-Beldame Chercheuse en Sciences Cognitives (CNRS)
- Docteure en sciences cognitives, Chargée de Recherche CNRS
- Yves Boubenec, Enseignant-chercheur en Neurosciences (ENS Ulm)
- Mathias Pessiglione, Chercheur en Neurosciences cognitives (Inserm)
- Liane Schmidt, Chercheuse en Neuroscience (Inserm)
- Julie Grezes, Chercheuse en Neurosciences Cognitives (INSERM)
- Christelle Rochefort, Maître de Conférences en Neurosciences (Sorbonne Université)
- Virginie Beaucousin, Enseignante-Chercheuse en Neurosciences cognitives (Université de Rouen Normandie)
- Agnès Roby-Brami, Directrice de Recherche émérite en Neurosciences (INSERM)
- Gaën Plancher, Enseignante-Chercheuse en Sciences Cognitives (Université de Lyon)
- Rémy Versace, Enseignant-Chercheur en Sciences Cognitives (Université de Lyon)
- Vincent Roy, Enseignant-Chercheur en Neurosciences cognitives (Université de Rouen Normandie)
- Marc Pananceau, Enseignant-chercheur en Neurosciences (Université Paris-Saclay)
- Valérie Doyère, Directrice de recherche en neurosciences (CNRS)
- Sylvie Granon, Professeure de neurosciences (CNRS, Institut des Neurosciences Paris-Saclay)
- Michaël Zugaro, Chercheur en neurosciences (CNRS, Collège de France, Inserm)
- Philippe Domenech, Psychiatre, Chercheur en neuroscience à l’Institut du Cerveau et de la Moelle épinière (ICM)
- Morwena Latouche, Chercheur en Neurosciences (ICM, EPHE)
- Michel De Glas, Chercheur en Logique et Sciences Cognitives (CNRS, Université Paris-Diderot)
- Laurence Conty, Professeure en psychologie et neurosciences cognitives (Université Paris Nanterre)
- Malike Auvray, Chercheure en psychologie cognitive (CNRS)
- Roberto Casati, Philosophie et sciences cognitives (CNRS, EHESS)
- Gregory Bochner, Chercheur en philosophie et linguistique (ENS Ulm)
- Paul Égré, Directeur de recherche en philosophie (CNRS, ENS)
- Fabrice Flipo, Professeur de philosophie des sciences et techniques (Université de Paris, GDS CNRS EcoInfo)
- Bernard Stiegler, Philosophe, Président de l’Institut de recherche et d’innovation
- Pierre Charbonnier, Philosophe, Chercheur (CNRS)
- Régis Thouvarecq, Professeur de psychologie (Université de Rouen Normandie)
- Antoine Leblois, Chercheur en économie (INRAE)
- Cécile Renouard, Directrice du programme de recherche CODEV, ESSEC Business School
- Karim Jerbi, Chercheur en Neurosciences et Intelligence Artificielle (Université de Montréal)
- Adrien Peyrache, Chercheur en neurosciences (Université McGill, Québec)
- Romain Ligneul, Chercheur en Neurosciences à la Fondation Champalimaud (Lisbonne, Portugal)
- Nadège Bault, Enseignante-chercheuse en Neuroéconomie (Université de Plymouth, Angleterre)
- Yves Citton, Théoricien des médias (Université Paris 8 Vincennes-Saint Denis)
- Didier Courbet, Professeur de sciences de l’information et de la communication (Aix-Marseille Université)
- Françoise Berthoud, Ingénieure de recherche numérique et environnement (CNRS, GDS CNRS EcoInfo)
- Francis Vivat, Ingénieur de Recherche numérique et environnement (CNRS, GDS CNRS EcoInfo)
- Amélie Bohas, Enseignante-Chercheuse en Sciences de Gestion (Université de Lyon, GDS CNRS EcoInfo)
- Julien Lefèvre, Maître de conférences en informatique (Aix-Marseille Université)
- Antoine Boubault, Chercheur en écologie industrielle (BRGM)
- Frédéric Decremps, Physicien (Sorbonne Université)
- Alice Le Gall, Chercheure en Planétologie (Université de Versailles Saint-Quentin)
- Sébastien Lebonnois, Chercheur en sciences planétaires (CNRS)
- Karine Leblanc, Chercheur en océanographie (CNRS)
- Gilles Pinson, Enseignant-chercheur en science politique (Sciences Po Bordeaux)
- Renaud Epstein, Politiste (Sciences Po Saint-Germain)
- Simon Persico, Professeur de science politique (Sciences Po Grenoble)
- Marine Bourgeois, Enseignante-chercheuse en science politique (Sciences Po Grenoble)
- Florence Faucher, Professeure de science politique (Sciences Po)
- Vincent Béal, Maître de conférences en sociologie (Université de Strasbourg)
- Patrick Le Galès, Chercheur en sciences sociales (CNRS, Science Po)
- Pascal Riou, poète
par Clara Nahmani | Fév 4, 2020 | Point de vue
Tribune. Le
12 décembre 2019, les électeurs du Royaume-Uni ont donné une majorité
claire au Parti conservateur. Le peuple britannique a ainsi confirmé son
choix souverain, exprimé lors du référendum du 23 juin 2016, de quitter
l’Union européenne (UE).
C’est
au nom d’une histoire commune, dans laquelle l’héroïsme de nos alliés
britanniques a contribué à rendre possible le rêve européen de paix et
de coopération, que la France regrette la décision d’une nation amie
d’interrompre sa participation à l’Union.
C’est
donc avec une profonde tristesse que nous constatons l’irrévocabilité
du choix britannique. Nous prenons acte que le Brexit doit désormais
intervenir le 31 janvier. Cet accord ouvre une période transitoire
jusqu’au 31 décembre qui sera consacrée aux négociations sur la future
relation commerciale entre l’UE et le Royaume-Uni.
Plus du tiers du risque d’évasion fiscale mondiale
Dans les semaines qui viennent, les Etats membres, réunis au sein du Conseil de l’Union européenne, seront ainsi appelés à fixer le mandat de négociation de la Commission qui mènera les discussions en vue de la conclusion d’un accord de libre-échange, qui devra vraisemblablement être ratifié par l’ensemble des Etats membres.
Dans la définition du mandat de
négociation européen, la France doit pleinement jouer son rôle en
préservant les intérêts économiques et financiers de l’Union et de ses
habitants par une prise de position claire, conditionnant la conclusion
d’un tel accord à l’éradication par le Royaume-Uni des paradis fiscaux
qui relèvent de sa souveraineté.
En
effet, à travers ses dépendances (Guernesey, Jersey, île de Man) et ses
territoires ultramarins (îles Caïmans, îles Vierges britanniques,
Bermudes…), le Royaume-Uni, s’il n’en a pas le monopole, représente à
lui seul plus du tiers du risque d’évasion fiscale mondiale, alors qu’il
est estimé que 10 % de la richesse financière privée du globe se trouve
dans des paradis fiscaux.
Avoirs d’origine douteuse
Pour
la City, ce réseau de territoires répartis sur le globe permet de
capter des avoirs dans tous les continents, d’y cacher les produits
financiers toxiques, et potentiellement d’avoir accès à des avoirs
d’origine douteuse.
Avec ses
territoires, le Royaume-Uni représente 22,57 % des exportations de
services financiers du monde. En outre, 13,8 % des investissements
directs internationaux ont pour origine ou pour destination le
Royaume-Uni ou ses territoires. La première place financière mondiale ne
peut pas être à la fois le plus important paradis fiscal de notre
planète.
L’évasion fiscale
dans son ensemble est estimée à une perte de 750 milliards d’euros pour
l’Union européenne, ce qui a un impact extrêmement important tant sur le
financement de nos services publics que sur le consentement à l’impôt
de la part de nos concitoyens. Dans ce cadre, il est impératif de
protéger l’UE, ses Etats membres et ses citoyens de toutes entités qui,
de par leur comportement déloyal, sapent nos modèles sociaux.
Promouvoir une économie loyale
Ainsi,
parvenir à conditionner le futur accord de libre-échange à une lutte
effective du Royaume-Uni contre ses paradis fiscaux aurait un impact
majeur sur ces territoires sous souveraineté britannique et, par
incidence, sur l’économie réelle au sein de l’UE.
Nous, parlementaires français,
considérons qu’il est urgent pour l’UE d’engager un processus afin de
s’affranchir des paradis fiscaux en son sein et dans le cadre de ses
relations commerciales. C’est pourquoi nous sommes convaincus que la
définition du mandat de négociations de la Commission européenne dans le
cadre de l’élaboration d’un traité de libre-échange entre le
Royaume-Uni et l’Union européenne est une étape historique en vue de
promouvoir une économie loyale, au service de l’intérêt général.
Nous
invitons donc le gouvernement à faire de l’éradication des paradis
fiscaux placés sous la souveraineté du Royaume-Uni une ligne rouge de la
ratification par la France de tout accord commercial entre cet Etat et
l’Union européenne et de plaider cette position auprès de l’ensemble des
Etats membres !
Listes complète des signataires : Jean-Félix Acquaviva (Libertés et Territoires) ; Eric Alauzet (LRM) ; Julien Aubert (LR) ; Sophie Auconie (UDI, Agir et Indépendants) ; Joël Aviragnet (Socialistes et apparentés) ; Delphine Bagarry (LRM) ; Erwan Balanant (Mouvement démocrate et apparentés) ; Ericka Bareigts (Socialistes et apparentés) ; Frédéric Barbier (LRM) ; Marie-Noëlle Battistel (Socialistes et apparentés) ; Huguette Bello (Gauche démocrate et républicaine) ; Thierry Benoit (UDI, Agir et Indépendants) ; Gisèle Biémouret (Socialistes et apparentés) ; Christophe Bouillon (Socialistes et apparentés) ; Jean-Louis Bricout (Socialistes et apparentés) ; Xavier Breton (LR) ; Moetai Brotherson (Gauche démocrate et républicaine) ; Vincent Bru (Mouvement Démocrate et apparentés) ; Fabrice Brun (LR) ; Alain Bruneel (Gauche démocrate et républicaine) ; Marie-George Buffet (Gauche démocrate et républicaine) ; Luc Carvounas (Socialistes et apparentés) ; Michel Castellani (Libertés et Territoires) ; Annie Chapelier (LRM) ; André Chassaigne (Gauche démocrate et républicaine) ; Jean-Michel Clément (Libertés et Territoires) ; Paul-André Colombani (Libertés et Territoires) ; Alain David (Socialistes et apparentés) ; Yves Daniel (LRM) ; Pierre Dharréville (Gauche démocrate et républicaine) ; Charles de Courson (Libertés et Territoires) ; Rémi Delatte (LR) ; Jennifer De Temmerman (non inscrit) ; Jeanine Dubié (Libertés et Territoires) ; Jean-Paul Dufrègne (Gauche démocrate et républicaine) ; Frédérique Dumas (Libertés et Territoires) ; Laurence Dumont (Socialistes et apparentés) ; M’jid El Guerrab (Libertés et Territoires) ; Olivier Falorni (Libertés et Territoires) ; Elsa Faucillon (Gauche démocrate et républicaine) ; Olivier Faure (Socialistes et apparentés) ; Laurent Furst (LR) ; Guillaume Garot (Socialistes et apparentés) ; Laurent Garcia (Mouvement démocrate et apparentés) ; Joël Giraud (LRM) ; David Habib (Socialistes et apparentés) ; Brahim Hammouche (Mouvement démocrate et apparentés) ; Christian Hutin (Socialistes et apparentés) ; Sandrine Josso (Liberté et Territoires) ; Régis Juanico (Socialistes et apparentés) ; Sébastien Jumel (Gauche démocrate et républicaine) ; Hubert Julien-Laferrière (LRM) ; Marietta Karamanli (Socialistes et apparentés) ; Manuéla Kéclard – Mondésir (Gauche démocrate et républicaine) ; Jean-Luc Lagleize (Mouvement démocrate et apparentés) ; François-Michel Lambert (Libertés et Territoires) ; Jérôme Lambert (Socialistes et apparentés) ; Philippe Latombe (Mouvement démocrate et apparentés) ; George Pau-Langevin (Socialistes et apparentés) ; Jean-Charles Larsonneur (LRM) ; Jean-Paul Lecoq (Gauche démocrate et républicaine) ; Serge Letchimy (Socialistes et apparentés) ; Josette Manin (Socialistes et apparentés) ; Jean-Paul Mattei (Mouvement démocrate et apparentés) ; Jean-Michel Mis (LRM) ; Paul Molac (Libertés et Territoires) ; Matthieu Orphelin (Libertés et Territoires) ; Christophe Naegelen (UDI, Agir et Indépendants) ; Jean-Philippe Nilor (Gauche démocrate et républicaine) ; Jimmy Pahun (Mouvement démocrate et apparentés) ; Bertrand Pancher (Libertés et Territoires) ; Stéphane Peu (Gauche démocrate et républicaine) ; Sylvia Pinel (Libertés et Territoires) ; Christine Pires Beaune (Socialistes et apparentés) ; Dominique Potier (Socialistes et apparentés) ; Joaquim Pueyo (Socialistes et apparentés) ; Valérie Rabault (Socialistes et apparentés) ; Jean-Luc Reitzer (LR) ; Fabien Roussel (Gauche démocrate et républicaine) ; Gabriel Serville (Gauche démocrate et républicaine) ; Hervé Saulignac (Socialistes et apparentés) ; Denis Sommer (LRM) ; Eric Straumann (LR) ; Sylvie Tolmont (Socialistes et apparentés) ; Cécile Untermaier (Socialistes et apparentés) ; Hélène Vainqueur-Christophe (Socialistes et apparentés) ; Boris Vallaud (Socialistes et apparentés) ; Laurence Vanceunebrock (LRM) ; Patrick Vignal (LRM) ; Michèle Victory (Socialistes et apparentés) ; Philippe Vigier (Libertés et Territoires) ; Stéphane Viry (LR) ; Hubert Wulfranc (Gauche démocrate et républicaine)
Pour relire l’intégralité de l’article, cliquez ici
par Clara Nahmani | Fév 3, 2020 | National, Point de vue, Presse & Médias
« Nous appelons à la libération des défenseurs des droits humains injustement détenus en Egypte »
A l’initiative de Mireille Clapot, députée LRM de la Drôme, un collectif de soixante-six députés et eurodéputés français de différents groupes politiques appelle à la libération de Ramy Shaath et des défenseurs des droits humains détenus arbitrairement en Egypte.
Tribune. Le 25 janvier 2011, les Egyptiens descendaient dans les rues pour demander pain, liberté et justice sociale. Neuf ans après, le constat est sans équivoque : le changement qu’ils réclamaient ne s’est pas produit.
Pire, nous assistons même à un durcissement sans précédent de la répression qui s’exerce aujourd’hui à l’égard de la société civile, des défenseurs des droits humains, des militants politiques, avocats et journalistes. Neuf ans après, ceux qui ont porté la révolution égyptienne ont été emprisonnés par milliers, à l’image d’Alaa Abdel Fattah, Ziad El-Eleimy, Mahienour El-Massry, Haytham Mohamadeen, Mohamed El-Qassas ou encore Ramy Shaath.
Cofondateur et ancien secrétaire général par intérim du parti égyptien Al-Destour en 2012, ce dernier est une figure de la révolution égyptienne de 2011. Il est aussi le cofondateur du mouvement BDS [Boycott, désinvestissement, sanctions] en Egypte. Harcelé depuis de nombreuses années par les autorités, il est arrêté le 5 juillet 2019 par les forces de l’ordre à son domicile. Il ne réapparaîtra que trente-six heures plus tard devant le parquet de la Sûreté de l’Etat, sans avoir pu contacter son avocat ou sa famille.
Son épouse française est expulsée manu militari du pays où elle réside pourtant légalement depuis plus de sept ans. La détention provisoire de Ramy Shaath est depuis régulièrement renouvelée, sans aucun fondement légal. A plusieurs reprises, ses audiences ont même été décalées par surprise, empêchant de fait la présence d’observateurs internationaux. Détenu dans des conditions inhumaines et privé de soins appropriés comme le reste de ses codétenus (ils sont dix-huit dans 25m²), sa santé s’est détériorée.
Dénigrement et harcèlement
Le traitement qu’il subit est emblématique de la répression en cours : dénigrement et harcèlement, arrestations de masse, disparitions forcées, procédures inéquitables, mauvais traitements en prison. Il y a quelques jours, Moustafa Kassem, un ressortissant américain, est décédé en prison des suites d’une grève de la faim et de négligences médicales. Deux autres prisonniers sont morts de froid. Près de quatre mille personnes ont par ailleurs été arrêtées ces derniers mois. Dans son dernier rapport, Amnesty International évoque une « justice parallèle » qu’incarne le parquet général de la Sûreté de l’Etat et un « Etat permanent d’exception ».
Nous, députés et eurodéputés français, sommes très préoccupés par cette situation dramatique, contraire à l’ensemble des engagements internationaux pris par l’Egypte. Nos démarches, en particulier auprès de l’ambassadeur d’Egypte en France, sont restées sans réponse. Malgré les conclusions de l’Examen périodique universel du Conseil des droits de l’homme sur la situation en Egypte, bien que le cas de Ramy Shaath ait été soulevé en Egypte par le ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, malgré notre action de parlementaires français et européens, le silence des autorités égyptiennes est assourdissant.
En cet anniversaire de la révolution de 2011, nous continuons d’appeler solennellement à la libération des défenseurs des droits humains injustement détenus en Egypte, comme nous appelons les autorités françaises à tout mettre en œuvre pour permettre ces libérations. En Egypte comme ailleurs, nul ne devrait perdre sa liberté pour avoir défendu celle des autres.
« Nous appelons à la libération des défenseurs des droits humains injustement détenus en Egypte »
Les députés signataires de cette tribune sont : Jean-Félix Acquaviva, député (Libertés et territoires) de la Haute-Corse ; Clémentine Autain, députée (LFI) de la Seine-Saint-Denis ; Delphine Bagarry, députée (LRM) des Alpes-de-Haute-Provence ; Erwan Balanant, député (MODEM) du Finistère ; Grégory Besson-Moreau, député (LRM) de l’Aube ; Ugo Bernalicis, député (LFI) du Nord ; Moetai Brotherson, députée (GDR) de la Polynésie française ; Samantha Cazebonne, députée (LRM) des Français établis hors de France ; Jean-François Cesarini, député (LRM) du Vaucluse ; Annie Chapelier, députée (apparentée LRM) du Gard ; Mireille Clapot, députée (LRM) de la Drôme ; Eric Coquerel, député (LFI) de la Seine-Saint-Denis ; Alexis Corbière, député (LFI) de la Seine-Saint-Denis ; Marguerite Deprez-Audebert, députée (MODEM) du Pas-de-Calais ; Jennifer De Temmerman, députée (LRM) du Nord ; Nicole Dubré-Chirat, députée (LRM) de Maine-et-Loire ; Frédérique Dumas, députée (Libertés et territoires) des Hauts-de-Seine ; Stella Dupont, députée (LRM) de Maine-et-Loire ; Elsa Faucillon, députée (GDR) des Hauts-de-Seine ; Pascale Fontenel-Personne, députée (apparentée LRM) de la Sarthe ; Laurence Gayte, députée (LRM) des Pyrénées-Orientales ; Olga Givernet, députée (LRM) de l’Ain ; Fabien Gouttefarde, député (LRM) de l’Eure ; Sandrine Josso, députée (Libertés et territoires) de la Loire-Atlantique ; Hubert Julien-Laferriere, député (LRM) du Rhône ; Yannick Kerlogot, député (LRM) des Côtes-d’Armor ; Jacques Krabal, député (LRM) de l’Aisne ; Bastien Lachaud, député (LFI) de la Seine-Saint-Denis ; Pascal Lavergne, député (LRM) de la Gironde ; Marion Lenne, députée (LRM) de Haute-Savoie ; Mounir Mahjoubi, député (LRM) de Paris ; Jacques Maire, député (LRM) des Hauts-de-Seine ; Jacques Marilossian, député (LRM) des Hauts-de-Seine ; Jean-François Mbaye, député (LRM) du Val-de-Marne ; Sandrine Mörch, députée (LRM) de Haute-Garonne ; Danièle Obono, députée (LFI) de Paris ; Bertrand Pancher, député (Libertés et territoires) de la Meuse ; Christine Pires-Beaune, députée (Socialistes et apparentés) du Puy-de-Dôme ; Dominique Potier, député (Socialistes et apparentés) de Meurthe-et-Moselle ; Florence Provendier, députée (LRM) des Hauts-de-Seine ; Loïc Prud’homme, député (LFI) de la Gironde ; Isabelle Rauch, députée (LRM) de la Moselle ; Cécile Rilhac, députée (LRM) du Val-d’Oise ; Mireille Robert, députée (LRM) de l’Aude ; Sabine Rubin, députée (LFI) de la Seine-Saint-Denis ; Nathalie Sarles, députée (LRM) de la Loire ; Liliana Tanguy, députée (LRM) du Finistère ; Valérie Thomas, députée (LRM) du Puy-de-Dôme ; Laurence Trastour-Isnart, députée (LR) des Alpes-Maritimes ; Nicole Trisse, députée (LRM) de la Moselle ; Arnaud Viala, député (LR) de l’Aveyron ; Martine Wonner, députée (LRM) du Bas-Rhin.
Les eurodéputés signataires sont : François Alfonsi (EELV) ; Benoît Biteau (EELV) ; Damien Carême (EELV) ; David Cormand (EELV) ; Gwendoline Delbos-Corfield (EELV) ; Karima Delli (EELV) ; Pascal Durand, (Renew Europe) ; Christophe Grudler (Renew Europe) ; Bernard Guetta (Renew Europe) ; Michèle Rivasi (EELV) ; Caroline Roose (EELV) ; Mounir Satouri (EELV) ; Marie Toussaint (EELV) ; Salima Yenboy (EELV).
Pour relire l’intégralité l’article, cliquez ici
par Clara Nahmani | Sep 5, 2019 | Point de vue
45 députés et ONG français ont appelé à agir pour ne pas être « complices de la déforestation ». Ils demandent à l’Europe de garantir qu’aucun produit issu de la déforestation n’entre sur le marché commun.
Tribune. « Alors que le taux de déforestation au Brésil a fortement baissé entre 2005 et 2015, il est reparti à la hausse et atteint aujourd’hui un niveau record. Ce drame est la conséquence directe d’un affaiblissement des moyens de contrôle et d’un relâchement des sanctions contre les propriétaires terriens qui défrichent illégalement la forêt. Pire, depuis l’élection de
Jair Bolsonaro, le gouvernement fédéral multiplie les messages et les actions pour encourager la déforestation. L’impunité est devenue la règle. Les violations des droits humains à l’encontre des peuples autochtones se multiplient, allant même jusqu’à l’assassinat de celles et ceux qui s’opposent à ce carnage. L’Amazonie est en flammes.
La France est l’un des principaux importateurs européens de soja, et peut-être demain de bœuf avec l’accord de libre-échange Mercosur, alors que ces deux commodités agricoles sont les principaux moteurs de la destruction de l’Amazonie et d’autres écosystèmes précieux comme le Cerrado. Manger moins de viande et de produits laitiers mais des produits de meilleure qualité, issus de filières relocalisées, est indispensable mais prendra du temps. Or, il y a urgence.
En mars 2017, notre pays a adopté une loi sur le devoir de vigilance qui oblige les très grandes entreprises à élaborer un plan comportant des mesures permettant d’identifier et de prévenir les atteintes graves aux droits humains et à l’environnement causées par leurs activités, celles de leurs filiales, sous-traitants et fournisseurs. Plus de deux ans après l’adoption de cette loi, la liste des entreprises soumises à celle-ci n’est toujours pas disponible et les plans d’action connus sont au mieux insuffisants, sinon inexistants. La conséquence est que les consommateurs français sont, malgré eux, complices de la déforestation. Pourtant, des solutions techniques existent permettant de tracer de façon précise les flux de soja et de bœuf. Ce qu’il manque, c’est la volonté politique pour mobiliser l’ensemble des acteurs.
La France a fait un premier pas en adoptant une stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée, mais nous ne pouvons plus nous contenter de déclarations d’intention ou d’engagements volontaires. La suspension de la ratification du Mercosur est une première étape qui doit être confirmée rapidement par un vote au Conseil de l’Union européenne. Cette annonce doit être complétée dans les prochaines semaines par une rencontre avec les autorités brésiliennes pouvant se solder, en cas d’échec, par la mise en place de sanctions commerciales sur les importations de soja et de bœuf du Brésil.
Ces sanctions ne pourraient être levées qu’à deux conditions cumulatives : d’abord et avant tout l’arrêt effectif de toute déforestation au Brésil et ensuite la mise en place d’un plan d’action au niveau des filières, avec l’appui des pouvoirs publics, pour que les PME puissent accéder à un système de traçabilité simple et efficace permettant aux entreprises de s’assurer qu’elles n’importent pas de produits issus de la destruction des forêts ou des écosystèmes brésiliens. La transparence sur l’origine des produits doit être totale vis-à-vis des consommateurs, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
Enfin, ce dialogue avec le Brésil doit être européen et conduire à l’élaboration d’une loi garantissant qu’aucun produit issu de la déforestation, de la conversion d’écosystèmes naturels n’entre sur le marché commun. L’Europe a le pouvoir de demander aux entreprises d’assainir leurs chaînes d’approvisionnement, elle l’a déjà fait en interdisant l’importation de pêche illicite et de bois illégal. Il est impératif qu’elle fasse de même avec les commodités agricoles. Il s’agit là d’une question de cohérence face à l’urgence climatique et de solidarité avec les communautés autochtones, en première ligne pour la défense de l’Amazonie. »
Listes des députés signataires :
Matthieu Orphelin, Maine-et-Loire (NI), Dominique Potier, Meurthe-et-Moselle (PS), Sandrine Le Feur, Finistère (LREM), Erwan Balanant, Finistère (MoDem), Sophie Auconie, Indre-et-Loire (UDI), Sylvie Charrière, Seine-Saint-Denis (LREM), Guillaume Gouffier-Cha, Val-de-Marne (LREM), Laurence Maillart-Méhaignerie, Ille-et-Vilaine (LREM), Christophe Arend, Moselle (LREM), Jean-Charles Larsonneur, Finistère (LREM), Guillaume Garot, Mayenne (PS), Frédérique Tuffnell, Charente-Maritime (LREM), Sebastien Nadot, Haute-Garonne (NI), Jacques Marilossian, Hauts-de-Seine (LREM), Damien Adam, Seine-Maritime (LREM), Laurent Garcia, Meurthe-et-Moselle (MoDem), Marguerite Deprez-Audebert, Pas-de-Calais (MoDem), Cécile Untermaier, Saône-et-Loire (PS), Sandrine Josso, Loire-Atlantique (LT), Philippe Chalumeau, Indre-et-Loire (LREM), Marjolaine Meynier-Millefert, Isère (LREM), Yves Daniel, Loire-Atlantique (LREM), Elisabeth Toutut-Picard, Haute-Garonne (LREM), Stéphane Viry, Vosges (LR), Régis Juanico, Loire (PS), Annie Chapelier, Gard (LREM), François-Michel Lambert, Bouches-du-Rhône (LT), Anne Blanc, Aveyron (LREM), Frederique Lardet, Haute-Savoie (LREM), Pierre-Yves Bournazel, Paris (UDI), Martine Wonner, Bas-Rhin (LREM), Anne-France Brunet, Loire-Atlantique (LREM), Bertrand Sorre, Manche (LREM), Olivier Falorni, Charente-Maritime (LT), Fabienne Colboc, Indre-et-Loire (LREM), Delphine Bagarry, Alpes-de-Haute-Provence (LREM), Laurence Vanceunebrock-Mialon, Allier (LREM), Eric Alauzet, Doubs (LREM), Patrice Perrot, Nièvre (LREM), Maina Sage, Polynésie française (UDI), Cédric Villani, Essonne (LREM), Cathy Racon-Bouzon, Bouches-du-Rhône (LREM), Frédérique Dumas, Hauts-de-Seine (LT), Jennifer De Temmerman, Nord (LREM), Delphine Batho, Deux-Sèvres (NI)
Liste des ONG signataires :
Xavier Morin, président de Canopée, Jacques Caplat, secrétaire général d’Agir pour l’Environnement, Gilliane Le Gallic, Présidente de Alofa Tuvalu, Jonathan Guyot, président de all4trees, Margaux Sabourin, présidente de Coeur de Forêt, Hannah Mowat, coordinatrice des campagnes de Fern, Alain Grandjean, président de la Fondation Nicolas Hulot, Michel Dubromel, Président de France Nature Environnement, Charly Hopp, Président de I-buycott, Galitt Kenan, Directrice du Jane Goodall Institute France, Allain Bougrain Dubourg, Président de la LPO, Barbara Réthoré, co-fondatrice de Natexplorers, Clotilde Bato, Présidente de Notre Affaire à Tous, Magali Payen, Fondatrice On est prêt!, Philippe Quirion, Président du Réseau Action Climat, Sandra Cossart, directrice de Sherpa, Sébastien Mabile, président de la commission droit et politiques environnementales de l’UICN-France
par Anna Rmili | Juil 2, 2019 | Point de vue
« Nous, députés de tous bords, nous opposons fermement à la dérive inquiétante qui consiste à emprisonner des personnes qui sauvent des vies. C’est le cas de la jeune capitaine du Sea Watch 3, arrêtée par la police italienne le 29 juin pour avoir accosté sans autorisation, après un blocage de 17 jours dans le port de Lampedusa. Ce bateau transportait une quarantaine de migrants dont l’état de santé était précaire, sans qu’aucune solution ne soit apportée.
Nous apprenons la libération de Carole Rackete qui fait par ailleurs toujours l’objet d’une enquête. Pia Klemp, autre capitaine qui a également sauvé de nombreuses vies en Méditerranée, reste poursuivie par la justice italienne. L’arrestation et la poursuite de ces deux femmes ont soulevé l’indignation au-delà des frontières. Ni elles, ni leurs équipages, ni les ONG propriétaires des bateaux, ne peuvent être passibles de sanctions pour des actes humanitaires.
« Trouver un mécanisme de débarquement pour que la responsabilité ne repose pas sur un seul État mais sur plusieurs »
Le droit maritime international impose de sauver les naufragés mais leur accueil reste trop flou et la collaboration entre les pays de premier accueil et les autres n’est pas établie avec des règles suffisamment claires, entraînant ainsi des situations de blocage comme celle qu’ont connue les demandeurs d’asile du Sea Watch, en dépit de leur état de santé dégradé.
Nous sommes conscients de cette difficulté et du chemin qui reste à faire pour un meilleur partage des responsabilités entre nos pays.
Nous demandons que les États européens se mettent d’accord au plus vite pour trouver au niveau européen un mécanisme de débarquement qui permette que la responsabilité ne repose pas sur un seul État mais sur plusieurs.
Nous demandons aussi que le débat sur la dépénalisation du délit de solidarité (décidée en France par le Conseil constitutionnel, le 6 juillet 2018), soit ouvert au niveau européen, afin que le ‘principe de fraternité’ gagne du terrain.
Pour que l’Europe reste une terre d’humanité! »
Liste des signataires de la tribune :
Nadia ESSAYAN, Députée du Cher, MODEM
Manuéla KECLARD-MONDESIR, Députée de Martinique, Gauche Démocrate et Républicaine
Mounir BELHAMITI, Député de Loire-Atlantique, LREM
Sarah EL HAÏRY, Députée Loire-Atlantique, MODEM
Erwan BALANANT, Député du Finistère, MODEM
Olivier DEMAISIN, Député de Lot-et-Garonne, LREM
Matthieu ORPHELIN, Député de Maine-et-Loire, LREM
Stéphane CLAIREAUX, Député de Saint-Pierre et Miquelon, LREM
Géraldine BANNIER, Députée de la Mayenne, MODEM
Sophie METTE, Députée de Gironde, MODEM
Mohamed LAQHILA, Député des Bouches-du-Rhône, MODEM
Jean-Charles LARSONNEUR, Député du Finistère, LREM
Jean-Paul MATTEI, Député des Pyrénées-Atlantiques, MODEM
Nicolas TURQUOIS, Député de la Vienne, MODEM
Joël GIRAUD, Député des Hautes-Alpes, LREM
Richard RAMOS, Député du Loiret, MODEM
Marguerite DEPREZ-AUDEBERT, Députée du Pas-de-Calais, MODEM
Max MATHIASIN, Député de la Guadeloupe, MODEM
Bénédicte PÉTELLE, Députée des Hauts-de-Seine, LREM
François-Michel LAMBERT, Député des Bouches-du-Rhône, UDE, Libertés et Territoires
Sylvia PINEL, Députée de Tarn-et-Garonne, Parti Radical de Gauche
Michel CASTELLANI, Député de Haute-Corse, Libertés et Territoires
Brahim HAMMOUCHE, Député de Moselle, MODEM
Aurore BERGÉ, Députée des Yvelines, LREM
Éric BOTHOREL, Député des Côtes-d’Armor, LREM
Isabelle FLORENNES, Députée des Hauts-de-Seine, MODEM
Martine WONNER, Députée du Bas-Rhin, LREM
Delphine BATHO, Députée des Deux-Sèvres, Non-inscrite
Cécile RILHAC, Députée du Val-d’Oise, LREM
Jacques KRABAL, Député de l’Aisne, LREM
Jimmy PAHUN, Député du Morbihan, MODEM
Philippe MICHEL-KLEISBAUER, Député du Var, MODEM
Stéphane TROMPILLE, Député de l’Ain, LREM
Jennifer DE TEMMERMAN, Députée du Nord, LREM
Patrice PERROT, Député de la Nièvre, LREM
Stéphane BUCHOU, Député de la Vendée, LREM
Éric ALAUZET, Député du Doubs, LREM
Hubert JULIEN-LAFERRIERE, Député du Rhône, LREM
François CORMIER-BOULIGEON, Député du Cher, LREM
Stéphane TESTÉ, Député de Seine-Saint-Denis, LREM
Florence GRANJUS, Députée des Yvelines, LREM
Albane GAILLOT, Députée du Val-de-Marne, LREM
Bertrand SORRE, Député de la Manche, LREM
Justine BENIN, Députée de Guadeloupe, MODEM
Loïc DOMBREVAL, Député des Alpes-Maritimes, LREM
Josy POUEYTO, Députée des Pyrénées-Atlantiques, MODEM
Lénaïck ADAM, Député de la Guyane, LREM
Mireille CLAPOT, Députée de la Drôme, LREM
Éric GIRARDIN, Député de la Marne, LREM
Sira SYLLA, Députée de Seine-Maritime, LREM
Damien PICHEREAU, Député de la Sarthe, LREM
Ericka BAREIGTS, Députée de La Réunion, Parti Socialiste
Anissa KHEDHER, Députée du Rhône, LREM
Paul MOLAC, Député du Morbihan, Libertés et Territoires
Bruno JONCOUR, Député des Côtes-d’Armor, MODEM
Jean-Louis TOURAINE, Député du Rhône, LREM
Frédéric PETIT, Député des français établis en Allemagne et Europe centrale, MODEM
Florence PROVENDIER, Députée des Hauts-de-Seine, LREM
Bertrand PANCHER, Député de la Meuse, Libertés et Territoires
Laurence VANCEUNEBROCK-MIALON, Députée de l’Allier
Paul-André COLOMBANI, Député de Haute-Corse, Libertés et Territoires
Marie TAMARELLE-VERHAEGHE, Députée de l’Eure, LREM
Barbara POMPILI, Députée de la Somme, LREM
Commentaires récents